4-ROUES-VERS-LONDON

L'étape en chiffres :
Distance : 66 km : temps de selle : 3h43
Vitesse moyenne : 17,65km/h

Onzième et dernière étape du voyage et le retour au bercail. Une étape assez roulante grâce au vent portant plutôt que contraire ce qui reste une première sur notre parcours. Nous avons fait du "rase-caillou" de Meneham jusqu'au Conquet pour faire découvrir à Pierre la magnifique région des abers avec passage à l'aber wrac'h puis aber benoît, sous le soleil qui nous faisait faux bond depuis une bonne semaine ! La traversée du pays d'Iroise a été saluée par le retour d'un ciel de carte postale comme je l'avais exigé de nos principaux sponsors.

Nous aurons parcouru 760 kilomètres repartis sur dix étapes et 48 heures de selle, statistiques dérisoires comparées à celles des cyclistes pros mais qui, pour nous, resteront une performance et d'excellents souvenirs.

Après une bonne nuit dans nos lits clos - on y dort aussi bien que dans une maison close - au gîte de Meneham, nous avons visité le site blotti au pied de gros blocs de granit. Du corps de garde la vue sur la côte des légendes parfois nommée côte des naufrageurs est superbe.

Après une dizaine d'étapes cyclistes les jambes sont dures comme de l'acier mais est ce une raison pour négliger les autres membres, le lever de menhir, discipline courante sur la côte nord du finistère à laquelle Pierre n'aura pas échappé.

La traversée du pays des Abers avec en vrac, l'aber wrac'h, l'aber benoît, l'aber Ildut.

Entrée en Pays d'Iroise dans le secteur de Ploudalmezeau où le ciel se dégage comme par magie. Cette amélioration surprenante de la météo nous permet de prendre un peu de hauteur et surtout notre repas au sommet du chateau d'eau de Ploudal.

Un peu plus loin, c'est le chateau de Kergroadez en Brélès qui nous accueille sous son allée de chênes envoutants.

Le vent nous a poussé pour parcourir les derniers kilomètres en vue du chateau d'eau de Pen ar Valy et Pierre s'est même fait greffer une éolienne sur le casque pour grimper les dernières côtes.

Puis, c'est l'entrée dans la propriété familiale où sous un tonnerre d'applaudissements la foule, sagement contenue par un cordon de forces de police discrètement efficace, la foule donc s'est effacée pour mettre en lumière la performance de nos deux coureurs.

A suivre...

L'étape en chiffres :
Départ du ferry à 08h locales de Plymouth - arrivée à Roscoff 15h heure française.
Roscoff - Meneham via Santec et la côte : 48 km - temps de selle : 3h06.

Lors de l'étape Exeter - Plymouth, certains lecteurs du blog ont pu s'offusquer de la surabondance de références annonçant la fin proche de notre voyage alors qu'il s'agissait de l'antépénultième étape, qu'ils en soient remerciés, le narrateur en tiendra compte dorénavant.

C'est donc sous un ciel très bas, désespérément gris, chargé d'un léger crachin automnal que nous avons quitté Plymouth pour la France et, oh miracle, une fois n'est pas coutume, la météo ne s'y est pas trompé, il fait exactement le même temps en Finistère qu'outre manche.

Après une inspection méticuleuse des installations de survie - chaloupes et gilets de sauvetage - n'oublions pas que nous naviguons un vendredi 13, nous avons regagné les salons du Ferry Armorique en vieux routards des mers puisqu'il s'agissait de notre cinquième embarquement en dix jours à peine...Oui cinq...comptez bien ou relisez le blog !

Arrivés à Roscoff, petite cité balnéaire bretonne où Pierre possède des attaches familiales et où il passa quelques vacances dans ses jeunes années, hélas bien lointaines à présent...il fut question de retrouver la boulangerie pâtisserie de son enfance où il dégustait de succulents pommés. Malheureusement le temps a fait son ouvrage et les souvenirs s'effacent, il nous fut impossible de localiser l'ancienne échoppe et c'est donc face à la boulangerie Guillou qu'il s'installa à la recherche du pommé perdu ! "A la boulangerie Guillou, c'est tellement bon qu'on mangerait tout" comme le souligne la publicité locale.

Roscoff en vue.

En route vers Kerlouan, nous avons retrouvé nos petites routes tranquilles exemptes de voitures et parfois même de bitume.

Plouescat nous accueille ensuite...sa magnifique halle, ses casinos, nous avons dépensé dans le second le maigre butin gagné dans le premier.

Enfin Meneham s'offre à nous, terme de notre étape. Un hameau de quelques bâtisses restaurées à l'identique, avec ses maisons basses de pêcheurs paysans goémoniers, aux toits de chaume venues tout droit du XIX siècle. Un bain de ruralité que nous apprécions particulièrement et pour marquer cet événement, nous coucherons ce soir, pour la première fois...non pas ensemble, mais dans de véritables lits clos bretons où nous pourrons libérer sans crainte les flatulences digestives d'un copieux kig ha farz.

Demain, fin du tour de Manche avec le retour au Conquet, le bilan, les tops et les flops, et peut être dans quelques mois la vidéo de Pierre Daniel pour enrichir ce blog ?

A suivre...

L'étape en chiffres : 

Distance parcourue : 97 km - temps de selle : 6h33
vitesse moyenne : 14,80 km/h - vitesse maximum : 58,55 km/h

Aujourd'hui, c'est la journée des derniers, dernière auberge de jeunesse (nous en avons fréquenté trois...toutes à conseiller pour leurs prestations et leur rapport qualité/prix imbattable), dans celle d'Exeter nous avons rentré les vélos dans le salon télé alors qu'a Cholderton nous les avions rangés dans la cuisine, des petits détails qui font la différence mais au fond la même philosophie de l'accueil.

Dernier coffee shop pour le breakfast de ce matin à Exminster, là je crois que la gérante est une fée.

Dernière chambre d'hôtes (et pour celle ci, le top en matière d'accueil, de qualité, nous avons testé ici trois bed and breakfast irréprochables à tout point de vue, ce soir encore nous avons bénéficié de chambres individuelles pour le prix d'une chambre twin)...

Dernier pub, ce soir à Plymouth et dernières bières ambrées, ambiance toujours bruyante et très cool pour ces soirées outre manche.

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Dernière étape surtout en Angleterre, la plus longue du voyage et peut être la plus éprouvante en raison des montagnes russes qui jalonnaient le parcours et de la boucaille persistante sur tout le parcours. Une succession ininterrompue de côtes raides et de belles descentes (j'ai frisé le soixante à l'heure avec un vélo bien chargé, c'est dire si ça descendait dur). Nous avons choisi l'itinéraire côtier via Teignmouth, Torquay, et Totnes, plus long mais quand on aime on ne compte pas mais de jolies villes traversées et une côte alternant collines et cuvettes....Le bonheur du cycliste !

Plymouth - Barbican

Demain le ferry embarque à 08 heures pour Roscoff, il est déja une heure du mat...faut que j'y aille les aminches, à bientôt en Finistère.

Au huitième jour de leur voyage, Jésus dit à ses disciples "Eh dites donc, si on levait un peu le pied ?" C'est ce qu'ils firent à Bath, qui méritait assurément mieux qu'une simple journée de visite tant cette magnifique cité compte de monuments historiques. 

De notre bed and breakfast du jour, Glenade, où Pierre avait garé sa jaguar, nous sommes descendus en ville pour une découverte aussi complète que possible de son patrimoine dans un laps de temps imparti...

Qui dit jour de repos du voyageur dit repos du rédacteur, aussi le texte cédera avantageusement sa place aux photos.

Un touriste anonyme épluchant son guide du routard face au Royal Crescent

Quelques rues de Bath, à la volée...

Mais où est passé Milou ?

Le Circus 

Royal Crescent

La plus vieille maison de BATH (1482)

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Un petit coup de mou aujourd'hui ? 

Heureusement les Yum Yum sont là pour nous retaper !

Après les honneurs de la mairie de Paris, c'est la reine en personne

qui a tenu à nous congratuler...

Petite dédicace pour Romain dont c'est l'anniversaire

en ce 11 septembre, tu vois même Papa a une copine 

japonaise ! Grosses bises de Bath à Tokyo, à bientôt.

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Voyager en train avec son vélo en Angleterre ? Rien de plus facile, il vous suffit de prendre votre billet ou plutôt vos billets, par exemple pour vous rendre de Bath à Exeter avec correspondance à Westbury rien moins que 5 tickets par personne (photo réalisée sans trucage) pour un trajet de deux heures environ.

Mais vous avez une réservation pour un train dans lequel il vous sera impossible de monter !! Deux wagons surpeuplés, des contrôleurs ou agents de la compagnie débordés, des voyageurs indignés mais aussi résignés, enfin une grosse pagaille not very friendly qui semble pourtant quotidienne par ici.

Finalement après quelques émotions, nous transiterons par Bristol pour arriver à Exeter vers 19h et rejoindre l'auberge de jeunesse sous une pluie désolante, accueil très sympa et bilingue au backpakers, chambre très confortable pour ce faible tarif.

Demain, dernière étape anglaise vers Plymouth, croisons les doigts pour que la météo soit favorable ?

A suivre...

 A bord du Bristol - Penzance

ns

THE GLOBE BACKPAKERS

Cholderton (Stonehenge) - Bath

L'étape en chiffres ; 80,7 km dont la moitié sur le chemin de halage du canal.

temps de selle : 5h11 - vitesse moyenne : 15,48 Km/h

A l'auberge de jeunesse en ce mardi matin, notre objectif prioritaire était de prendre un petit déjeuner, ce qui est vrai d'ailleurs chaque jour que le seigneur a fait, mais également de visiter le site de Stonehenge pour lequel nous étions montés jusque là.

Malheureusement pour y accéder seule une voie express, très dangereuse, qu'il nous faudrait emprunter sur une bonne quinzaine de bornes - un cycliste a été tué voici trois semaines dans le secteur - l'autre solution, un itinéraire plus tranquille mais beaucoup plus long, nous obligerait à rester un jour sur place...Ni un ni deux, nous appelons Ace Cab, le taxi du coin qui nous conduira au site pour la modique somme de 45£ aller- retour... Nous n'avions pas le choix mais nous avions les livres !

Départ de l'auberge vers 11h15 pour faire route vers le nord avec un fort vent de face et de gros nuages menaçants qui fort heureusement nous épargnerons. La température a bien baissé dans la grande plaine de Salisbury qui fait office de champ de manœuvres militaires, la route semble grimper sans cesse et le vent ne fait rien pour atténuer notre souffrance.

La pause déjeuner vers 14h30 dans la charmante ville de Devizes en bord du canal de Londres à Bristol. Il nous reste 28 miles à parcourir et la perspective d'arriver une nouvelle fois très tard à l'étape. Un taxi local nous indique la voie de halage du canal qui nous permettrait de rejoindre Bath dans des conditions plus sécurisées et sans fort dénivelé.

Nous emprunterons cette voie de halage non bitumée mais très roulante ou une multitude de petites péniches étroites et très colorées, richement décorées animent un décor très bucolique. Une excellente balade à mon goût comptant des ouvrages d'art - écluses, ponts canal, viaducs - du XVIII siècle qui ne font qu'ajouter à la beauté des sites.

Nous atteindrons Bath vers 19h et la chambre d'hôtes Glenade. Demain, étape repos, visite de la vieille ville avant de prendre le train en fin de journée pour Exeter. Bonsoir à tous.

A suivre...

Que les dieux de la pop music nous pardonnent ce blasphème mais ce cachottier de Jimmy Hendrix nous a bien "foutu dedans" ce matin. Malgré nos recherches intensives sur des chemins tapissés de bouses et les deux ou trois côtes qu'il nous a fallu gravir - le terme n'est pas exagéré au vu de ces raidillons - nous n'avons pas trouvé la statue qui lui est dédiée, et pourtant elle existe, la voici devant nos yeux ébahis.

Sous un crachin breton très mouillant, nous avons regagné le port de Yarmouth pour rejoindre le continent.

Auparavant, notre hôte au Weston Manor, la délicieuse Vicki nous a proposé une visite complète de la partie historique du manoir avec notamment la magnifique chapelle et la salle des costumes, nous étions rajeunis de deux ou trois siècles.

Tiens Pierre a le même tailleur que Vicky...

Résultat des courses, visite du manoir plus recherche de Jimmy nous n'avons regagné le continent à Lymington que sur le coup de midi pour une étape qui s’avérait longue et difficile - 84,5km parcourus en 5h20 pour une arrivée tardive à l'auberge de jeunesse vers 19h10...Le froid et la nuit tombaient que nous étions toujours à la recherche de notre havre d'un soir.

le fish and chips du jour

En revanche la traversée du national parc "the new forest" a été un moment de pur enchantement, arbres monumentaux, scènes pastorales, paysages sauvages...tout était réuni pour que ces quelques kilomètres restent gravés dans nos souvenirs, seul point négatif à déplorer, l'apparition soudaine d'une bonne pluie fournie qui nous a obligés à enfiler tout notre dispositif d'étanchéité corporelle sur une bonne dizaine de miles.

La suite de l'étape fut une route que nous aurions souhaitée plus courte pour atteindre l'auberge de Cholderton en plein milieu de nulle part, en tous cas pas proche du site de Stonehenge comme l'annonce le prospectus puisqu'elle en est distante d'une bonne quinzaine de kilomètres, mais cela nous le recouvrirons le lendemain...

Petit resto sympa en soirée au pub du village le plus proche de l'auberge, puis dodo sans connexion Internet comme vous l'aurez sans doute remarqué.

A suivre...

L'étape en chiffres : Nous sommes partis de Woolpack Inn - Chichester vers 10h30...et oui, le breakfast n'est servi qu'à partir de 9h00, nous avons pris le temps de le savourer, et puis j'ai cassé mon rétro droit lors de la chute du vélo par grand vent, il m'a fallu  inverser avec celui de gauche moins utile en Angleterre...Bref, nous avons parcouru 67 kms aujourd'hui en 4h20 ce qui, n'est pas remarquable en soi mais compte tenu des nombreux grains évités ou traversés, reste honorable.

Départ de l'auberge Woolpack Inn près de Chichester avec Portsmouth en point de mire. Le ciel se fait vraiment menaçant et nous oblige à un arrêt non facultatif dans un refuge idéalement placé.

L'approche de Portsmouth devient de plus en plus périlleuse pour deux fragiles cyclotouristes, nous sommes mêmes obligés de prendre la A2040 sur quelques centaines de mètres - sorte de voie express ou voie rapide voire périphérique - les voitures et camions nous doublent à vive allure, pour nous éviter cette frayeur nous prenons la première bretelle de sortie et quittons notre itinéraire prévu.

Cette déviation nous mènera à un petit ferry qui traverse les passagers d'une presqu'île à l'autre, le capitaine, un grand garçon costaud et rieur attend le prochain départ dans une petite échoppe colorée en sirotant son café fort...nous l'imiterons avec café et muffins avalés à la hâte. Quelques kilomètres plus loin, c'est le grand ferry cette fois - Saint Faith - qui traversera le Solent pour nous déposer sur l'ile de Wight. Réception humide à Fishbourne et l'obligation de chercher à nouveau refuge sous les cache-moineaux du bureau du port.

Nous traverserons l'ile d'est en ouest soit environ 35 kilomètres à travers ses paysages vallonnés accompagnés sans trêve par un trafic routier très dense pour atteindre aux environs de 18h la pointe ouest de l’île et la charmante station de Totland. Descendus au Weston Manor, établissement sélectionné par le guide Daniel Petrus, nous faisons pour la première fois chambre à part bénéficiant ainsi d'un confort haut de gamme pour des routiers exigeants et fortunés.

Ce dimanche soir, nous sommes descendus au pub, seul moyen de proximité pour nous restaurer dans ce bout du monde résidentiel. Une assemblée de clients locaux s'était donnée rendez-vous dans l'établissement.

Après la deuxième pinte de bière, ils ont entamé un quiz de 40 questions - pour autochtones évidemment - sur des sujets de culture générale et principalement britannique. Après la troisième bière, nous avons commencé à comprendre le jeu - sorte de loto du pauvre - et même répondre à deux ou trois questions, à la quatrième bière,  nous comprenions les questions mais étions bien incapables de donner une réponse, c'est donc avec le sentiment d'avoir honnêtement représenté la France  que nous nous sommes dirigés vers le Weston Manor pour un repos réparateur. Demain nous tenterons de localiser la statue de Jimmy Hendrix avant de regagner le continent.

A suivre...

Pas de connexion Internet hier soir, et aujourd'hui c'est depuis le Pub Woolpack Inn de Fishbourne que je vous écris...Ils vont bientôt fermer leur porte, Pierre ses yeux et moi ma gueule donc j'ai intérêt à faire vite pour cette étape.

Au compteur aujourd'hui 87,7km et déja 6h20 sur la selle pour une toute petite moyenne de moins de 14km/h.

Faut vous dire qu'au matin à l'auberge, nous avons fait deux tentatives de départ entre les grains bien mouillants, enfilade de kway ou ponchos, puis retour d'une éclaircie permettant de décapeler...Enfin sur le coup de 10h15 nous étions fins prêts à lever l'ancre, et oui le premier breakfast çà se savoure et ça dure, ça dure plus longtemps que notre triste tartine beurrée dans un bol de café ou de thé.

Très vite nous avons compris que nous étions samedi et le samedi manifestement l'anglais a la bougeotte et prend sa bagnole! Quel trafic, un incessant cortège de véhicules qui nous double cependant avec prudence tout au long de cette étape.

Nous avons suivi le bord de mer et ce qu'ils appellent la piste cyclable de la côte sud, en fait et en majorité des trottoirs aménagés, peu roulants, fort bruyants au milieu d'une circulation intense...Pas franchement bucolique notre première étape anglaise.

Ajoutez à cela un fort vent de suroît, c'est à dire dans le nez toute la journée et vous comprendrez aisément pourquoi nous n'avons que peu apprécié la journée autant que le décor qui reste tout de même très urbain, trop bétonné dirons nous. Pourtant nous avons traversé des perles de la Riviera anglaise, Brighton et son fameux pier, Bognor Regis et de belles villes résidentielles avec ce style propre aux britanniques c'est à dire comme le soulignait Goscinny qu'il vaut mieux avoir le numéro de la maison car la description ne suffit pas toujours.

Nous voici donc à l'auberge Woolpack de Fishbourne, en train de débriefer notre étape du jour avec l'espoir que demain la traversée vers l'isle of Wight nous amène au cœur d'une campagne anglaise riante et secrète. Que le vent tombe et le plein soleil revienne serait également sympathique.

Le dur labeur de la tenue du Blog au pub jusqu'à des minuit du soir !!

A suivre.... 

l'étape en chiffres : 70,5km (dont 64 en France) - temps de selle : 4h22

Ca y est, nous avons débarqué en Angleterre après une étape d'une belle variété. Un parcours sur le tracé de l'ancienne voie ferrée entre Forges les Eaux et Arques la Bataille où notre moyenne s'est stabilisée à 22 kmh sur un profil facile, sécurisant, tranquille quoiqu'un peu monotone sur la fin.

Après deux étapes caniculaires, la pluie s'est invitée timidement sur notre itinéraire à quelques encablures de Dieppe. Pour visiter Dieppe à vélo, quoi de plus sympatique que de suivre le petit train touristique afin de profiter du commentaire sans bourse délier, c'est ce que nous avons fait et même au delà puisque nous avons gravi la falaise pour admirer le port et le bord de mer depuis Notre Dame du Bonsecours.

La traversée à bord du "Côte d'Albatre" s'est achevée dans la nuit noire à Newhaven et nous voici lâchés dans une zone portuaire sinistre où les véhicules nombreux roulent en plus du mauvais côté de la route et nous éblouissent. Grâce à la préparation minutieuse et informatisée de notre périple, nous avons pris directement et comme par magie vu l'obscurité la plus totale, la bonne route, ce qui était souhaitable étant donné la fermeture de la réception de l'auberge annoncée pour 22h30 heure anglaise.

Surveillant avec inquiétude le compteur kilométrique du vélo, nous avons aperçu après 5 ou 6 kilomètres dans le noir, une faible lueur à travers un rideau d'arbres, une hasardeuse intuition nous laissa imaginer que nous étions peut-être à bon port ?.... ce fut le cas, ouf ! L'Auberge de Jeunesse de South Downs, (cherchez l'erreur parmi les quelques quinquas ou retraités présents) nous accueillait pour un sommeil réparateur ! Magnifique rénovation, ouverte en avril dernier, elle propose tous les services pour un prix affordable, à conseiller vivement.

A suivre...

Fourges - Forges les Eaux

L'étape en chiffres : 79,5Km - arrivée à Forges les Eaux : 15h50
Temps de selle : 4h26 - vitesse moyenne : 17,90km/h

Que retiendrons nous de cette étape, sinon un circuit de bout en bout champêtre parcouru sous un soleil de bout en bout cuisant. Après une entame des plus agréables jusqu'à Gisors puisqu'elle emprunte le tracé d'une ancienne voie ferrée le long de la vallée de l'Epte, nous avons atteint Neuf-marché où le restaurant "A l'époque" que je vous conseille, amis qui voyagez en Pays de Bray, eut les honneurs de notre pause déjeuner - après Bebel et Delon nous a-t-on assuré !

Quelques kilomètres de route à camions pour rejoindre Gournay en Bray - petite ville commerçante aux façades de briques rouges directement issue des romans de Flaubert - au delà nous avons suivi intégralement le parcours du Paris - London à vélo qui allonge l'itinéraire direct d'une petite vingtaine de kilomètres mais qui en vaut vraiment la peine. Petits villages proprets et sympatiques comme Amecourt après La Selle ou encore Cuy st fiacre - le bien nommé par cette canicule !

 Petit clin d'oeil à ma miss !

Mais tout ça comme dirait un humoriste normand c'était avant le drame bien entendu ! En deux mots j'ai perdu mon portefeuille contenant papiers d'identité, ma CB, quelques billets tout frais tirés du distribank dans Forges les Eaux - et là digue digue don don, non ce ne sont pas avec les filles des Forges mais très certainement dans un pub irlandais qui n'en avait que le nom et qui montrait porte close à l'heure où je pris conscience de la perte de mon artiche autant que de la gravité de la situation - je vous rappelle que nous allions outre Manche!..Or sans papiers ni argent, goodbye cow calf pigs.

Passons sur le stress qui m'envahit durant une bonne partie de la soirée, sans parler de la gaffe de la double réservation hôtelière puisque nous sommes installés à l'hôtel de la Paix alors que j'avais pré-réservé dès juin l'hôtel Saint Denis dont le nom a pu m'échapper lors de la confirmation téléphonique voici 48 heures, j'ai contacté par erreur un second établissement qui m'a accueilli sans soucis....mais ça c'est une autre histoire sans trop de conséquences !

La conclusion de cette histoire est que nous embarquons pour Newhaven demain soir, si aucune gaffe ne s'annonce sur notre passage. Pour conclure j'ai pu récupérer mon portefeuille à une heure avancée de la nuit grâce à l'amabilité d'une restauratrice voisine qui est allée réveiller le tenancier du pub à son domicile, car cet honnête homme, il n'y pas d'autre qualificatif, avait récupéré mon bien sur une de ses banquettes mais travaillant de nuit - il ouvre vers 3 heures pour les after - il dormait du sommeil du juste...Ce que je vais m'empresser de faire de ce pas.

A suivre...

L'étape en chiffres : 93,600km

Départ du parvis de la mairie du 3ème : 09h15 - - - Arrivée au gite de Fourges 16h50

Temps de selle : 05:55 / Moyenne : 15,80km/h.

Comme Bertrand Delanoë l'avait suggéré à l'édile du 3ème arrondissement, le départ officiel du "Tour de Manche" a bien eu lieu cette année du parvis de la mairie plutôt que du parvis de Notre Dame. Une réception sur tapis rouge respectant les règles les plus strictes du protocole a été organisée sous la houlette du maître des lieux, le très respectable Eric Harstrich qui pour l'occasion a prononcé l'un de ses plus beaux discours aux dires du public massé dans les salons.

Puis, c'est le ventre bien rempli d'un petit déjeuner républicain servi dans la salle des mariages que nos cyclopédistes prirent la direction du canal St Martin avec omniprésent à l'esprit le moment clef du discours directorial " La mairie de Paris est derrière vous !"

La sortie de Paris fut une sorte de galère, ascenseurs en maintenance à la Villette, travaux interdisant le passage le long du quai de la marne, cul de sac non signalés en bord de canal vers St Denis, absence totale de balisage sur l'itinéraire Paris - London, piste cyclable se terminant dans une carrière vers Argenteuil ou au lycée Jean Paul II de Cormeilles...Autant d'obstacles qui auraient pu entamer le moral de nos deux cyclistes mais il en fallait davantage pour les arrêter !

Malgré notre retard accumulé à Conflans Ste Honorine, où la pause déjeuner fut des plus frugales, petit sandwich et quelques figues avalés à la hâte en bord de Seine, notre intention était bien de passer dire un petit bonjour à Maud, ma filleule qui habite dans les environs, mais une erreur fatale à un carrefour nous éloigna définitivement de sa commune et de mon projet en infléchissant notre trajectoire vers la belle campagne du Véxin. Merci Maud toutefois pour ton soutien moral jusqu'au terme de notre étape et à bientôt en Finistère.

La fournaise très vite s'abattit sur nos deux compères particulièrement dans la traversée d'Arties où il a fait très chaud !

Sans la fraîcheur d'une bonne bière artisanale du Vexin je ne sais s'ils auraient bouclé l'étape ?

Quoiqu'il en soit de villages en villages tous plus beaux et calmes les uns que les autres, ils arrivèrent à Fourges où le gîte municipal (de qualité hôtelière pour un tarif sans concurrence) les accueillit.

Bonne nuit les amis, demain route vers Forges les Eaux...La météo prévoit la canicule ?